Herbert Spencer réduit à quatre les principales ressemblances qui existent entre l’organisme social et l’organisme vivant : 1° Tous deux commencent par être de petits agrégats ; leur masse augmente, et ils peuvent même devenir cent fois ce qu’ils étaient à l’origine ; 2° Leur structure est si simple d’abord qu’on peut dire qu’ils n’en ont pas ; mais dans le cours de leur développement, la complexité de structure croit généralement. […] Au risque de commencer d’une manière un peu brusque, prenons le sauvage adulte. […] S’il regarde intérieurement, il voit que les deux extrémités de cette chaîne qui forme la conscience sont hors de sa portée ; il ne peut se rappeler quand ou comment la conscience a commencé, et l’état de conscience qui existe à chaque moment, il ne peut l’examiner, car, ce n’est que quand un état de conscience est déjà passé qu’il peut devenir l’objet de la pensée, et jamais pendant qu’il passe.
On pourrait faire trois portraits de Mme d’Épinay, l’un à vingt ans, l’autre à trente (et elle nous a fait ce portrait-là vers le moment où elle commença de connaître Grimm) ; et il y aurait un troisième portrait d’elle à faire après quelques années de cette connaissance, lorsque, grâce à lui, elle avait pris plus de confiance en elle, et qu’en étant une personne très agréable encore, elle devenait une femme de mérite, ce qu’elle fut tout à fait en avançant. […] Il n’y a guère qu’un an que je commence à me bien connaître. […] C’était commencer en preux chevalier, et Mme d’Épinay, dans sa reconnaissance, le nomma de ce titre et l’accepta pour tel.