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486. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (2e partie) » pp. 97-191

Puis, il s’élève à des sujets plus hauts, et il traite de la tragédie, du poème épique, de la comédie, pour finir par de nouveaux conseils, que couronnent des flatteries au grand roi sous lequel il vit. […] Aristote se proposait, ainsi qu’il l’annonce dès les premières lignes de son ouvrage, de s’occuper de la poésie en général, et il comptait surtout traiter des trois genres principaux : la tragédie, le poème épique et la comédie, sans oublier quelques genres secondaires, et notamment le dithyrambe. […] La théorie de la comédie ne s’y trouve pas, soit que l’auteur ne l’ait point faite, en dépit de son dessein formellement exprimé, soit que le temps ne l’ait pas laissée arriver jusqu’à nous, ce qui semble plus probable. […] VI « La poésie », dit Aristote, et il entend par là le poème épique, la tragédie, la comédie, le dithyrambe, musique et paroles, l’élégie, « est un art d’imitation ». […] « La comédie est l’imitation du vice ou du ridicule.

487. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Shakespeare »

Mais ce qui nous étonne bien plutôt et a le droit de nous étonner, c’est la ravissante comédie qui précède cette tragédie épouvantable, cette foudre qui tombe d’un ciel bleu ! […] C’est la comédie encore plus que la tragédie qui fait le mérite sans pareil du poète anglais dans son drame de Roméo et Juliette. […] François-Victor Hugo, en nous traduisant Peines d’amour et Comme il vous plaira, ces comédies si raffinées, nous avait donné une idée de sa puissance de traducteur par l’aisance avec laquelle il se coulait dans chacune des métamorphoses de son Protée. […] VIII4 Le volume VIII contient les Deux Gentilshommes de Vérone, le Marchand de Venise et Comme il vous plaira, c’est-à-dire deux comédies et un drame, mais un drame qui se dénoue dans une comédie ; car, il ne faut pas s’y tromper ! la comédie domine dans le Marchand de Venise, malgré le terrible qui la traverse, et qu’elle rend plus terrible par le contraste du fond charmant sur lequel il jette, un instant, sa lueur sinistre et menaçante.

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