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1409. (1902) La poésie nouvelle

La Poésie nouvelle dont il est ici question n’est pas seulement une récente manifestation d’art ; mais sa nouveauté lui est essentielle, comme le principe même de son esthétique. Notre poésie française, fanée, mourait, il y a quinze ou vingt ans. Quelques jeunes hommes survinrent, animés d’une ardeur louable, épris de Beauté ; ils n’essayèrent pas de restituer un semblant de vie aux poncifs anciens, mais ils voulurent inaugurer un art tout neuf dans son aspiration et dans sa forme. Ils affirmèrent leur croyance qu’il n’y a pas de poésie sans la fraîcheur de l’impression, — la poésie, en somme, n’ayant d’autre objet que de nous faire apercevoir la présence réelle de toutes choses.‌ Il serait exquis de se figurer le premier printemps de la terre, si Adam n’avait pas été, sans doute, d’une mentalité trop rudimentaire pour en goûter la grâce fragile… L’habitude et l’utilité nous empêchent de voir les choses avec l’étonnement émerveillé qu’elles méritent ; elles ont bientôt cessé de nous émouvoir, et dès lors notre existence ici-bas, dans le monde vainement délicat et varié, n’a plus ni agrément, ni signification.

1410. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 11-15754

Du Marsais Articles de l’Encyclopédie Compilation établie à partir de l’édition numérisée de l’ARTFL A A, a & a s.m. (ordre Encyclopéd. Entend.

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