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873. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre quatrième »

C’est la matière du beau vers de Térence, qui a été au cœur de toutes les nations Homo sum humani nihil a me alienum puto. […] Elle n’analyse pas, elle ne pénètre pas dans les plis du cœur ; d’un mot, elle règle toute une suite de mouvements qui naissent les uns des autres ; une même prescription s’étend à toutes les sortes d’infractions possibles. […] Tous les passages de dialectique qui sont médiocrement clairs dans le latin, s’obscurcissent encore dans la traduction mais une langue vive naît tout aussitôt pour exprimer tout de qui sort de sentiments vrais et durables de ce cœur désabusé. […] » Il a su en effet toucher les cœurs, sans affaiblir le dogme ; il a fait la part de la religion et celle de la théologie. […] Dans le plus expressif des poètes, Villon il ne fait qu’indiquer à quelle source il faut aller chercher la poésie, et il en tire les premiers accents du cœur, éclairé par la raison.

874. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Éloges académiques de M. Pariset, publiés par M. Dubois (d’Amiens). (2 vol. — 1850.) » pp. 392-411

Il chercha comment il pourrait le dérober à ce danger ; bientôt ce moyen se présenta à sa pensée ou plutôt à son cœur. […] Ce qui caractérisait dès lors l’homme excellent et aimable qui nous occupe, c’était beaucoup d’expansion, un cœur qui débordait autour de lui, une imagination vive qui se répandait aussi, plutôt que de s’employer et de se fixer dans quelque sujet fécond. […] Pour le reste des hommes, ne leur ouvrez jamais votre cœur… Notez que celui qui donne ce conseil était le plus expansif des hommes, le cœur qui, jusqu’à la fin, devait être le moins fermé. […] Allez, allez, cet homme a tout vu dans le cœur de l’homme. […] Sa manière est large, facile, heureuse ; son talent comme son cœur a de l’effusion.

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