car, outre la souffrance qui lui est infligée, la persécution l’atteint dans sa personne morale, presque toujours la persécution fausse l’esprit et rétrécit le cœur. […] C’est un état où le cœur ne peut être ému en son fond, et, quoique le monde lui montre ses beautés, ses honneurs, ses richesses, c’est tout de même comme s’il les offrait à un mort, qui demeure sans mouvement et sans désirs, insensible à tout ce qui se présente… Le mort peut bien être agité au dehors et recevoir quelque mouvement dans son corps ; mais cette agitation est extérieure ; elle ne procède pas du dedans, qui est sans vie, sans vigueur et sans force. […] Malheur à qui n’a senti ces mélancolies et ne sait pas combien de soupirs ont dû précéder les joies actuelles de nos cœurs ! […] Posuit in visceribus hominis sapientiam était son texte favori ; il ne songeait pas que, si, pour trouver le vrai et le bien, l’homme n’a qu’à rentrer dans le plus profond de son cœur le Catéchisme de M. […] Les belles pages de ce désespéré de la philosophie nous enivraient ; je les savais par cœur.
Le poète, en effet, a vraiment à cœur de rapprocher les divers cultes qui lui sont chers, celui de son vieux maître Béranger, de son ancien catéchiste de première communiante, M.