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17. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXIXe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (2e partie) » pp. 321-384

Je lui parlais du bon Dieu ; rien n’est plus aisé que d’être entendu des pauvres, des malheureux, des délaissés du monde, quand on leur parle du ciel. […] « Le rossignol chante, le ciel est beau, choses toutes neuves dans ce printemps tardif. […] Il tourne les épaules à la forêt sacrée pour chercher du regard le ciel du côté où la lune en illumine l’avenue. […] moi, que deviendrais-je sans la prière, sans la foi, la pensée du ciel, sans cette pitié de la femme qui se tourne en amour, en amour divin ? […] C’est la baignoire des oiseaux, le miroir du ciel, l’image de la vie, un chemin courant !

18. (1856) Cours familier de littérature. I « Digression » pp. 98-160

Pas un nuage frais dans ce ciel toujours pur, Pas une larme d’eau dans l’implacable azur ! […] Cette pluie ajoutait au frisson de l’âme le frisson du ciel. […] Nous apprîmes avec stupeur, le lendemain, qu’elle avait expiré sans faiblesse et sans larmes, entre les regrets qu’elle laissait sur la terre et les espérances qu’elle avait depuis longtemps placées au ciel. […] Il faut effacer ces vers de ses œuvres, car la plus petite vengeance ne monte pas au ciel avec nous. […] Ce poème religieux s’achèvera par elle dans le ciel.

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