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19. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVe entretien. Littérature grecque. L’Iliade et l’Odyssée d’Homère » pp. 31-64

je vous répondrai : Parce que la parole chantée est plus belle que la parole simplement parlée. Mais si vous allez plus loin, et si vous me demandez : Pourquoi la parole chantée est-elle plus belle que la parole parlée ? […] Les rossignols, près de sa tombe, ajoutent-ils, chantent plus mélodieusement qu’ailleurs. […] Les vers se chantaient et ne se récitaient pas. […] C’est là, dit-on, que l’aveugle se faisait conduire par ses filles et qu’il enseignait et chantait ses poèmes.

20. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Théocrite »

fut toute factice et artificielle ; elle n’eut pied nulle part : nous n’avons pas de bergers, de bergers qui chantent. […] Dès le premier vers, on entend le bruissement du pin qui chante près des sources : le berger Thyrsis, s’adressant à un chevrier dont on ne dit pas le nom, l’engage aussi à chanter. […] Le petit Ménalcas commence, et lance à l’autre un défi :« Daphnis, surveillant de bœufs mugissants, veux-tu me chanter quelque chose ? […] Rossignol, après Valckenaer, l’a récemment démontré), et l’on aura idée de l’allégresse singulière du propos ; tout cela bondit, tout cela chante. […] Et toi, étendu sous les chênes ou sous les sapins, tu n’aurais qu’à chanter tes doux airs, divin Comatas ! 

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