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740. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Chansons de Béranger. (Édition nouvelle.) » pp. 286-308

Il a poussé la chanson jusqu’au point où elle peut aller et où elle cesse d’être elle-même. […] Et j’ajouterai, en passant, qu’il ne cesse à la rencontre de donner aussi des chiquenaudes à André Chénier, ce jeune maître si hors d’atteinte par le souffle et la largeur de l’inspiration et par le tissu du style. […] J’y verrais le texte de tout un commentaire moral à l’adresse de ceux qui se font une idole de la popularité, et qui s’en montrent les grands prêtres obéissants, fussent-ils d’ailleurs les plus honnêtes gens du monde, et s’appelassent-ils Béranger ou La Fayette : « Ainsi, leur dirait-on, vous poussez sans cesse à ce dont vous ne voulez pas en définitive, ou à ce que vous ne voulez que très peu. » « Le peuple, c’est ma muse », a dit Béranger.

741. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « La duchesse du Maine. » pp. 206-228

Il céda pourtant, et vers la fin il fit tout pour accroître cette confusion par les faveurs et les prérogatives dont il ne cessa de combler ces branches parasites et adultères. […] Louis XIV une fois mort et le testament cassé, outrée de colère, elle n’eut de cesse qu’elle n’eut mis cette mauvaise parole à exécution. […] On meurt comme on a vécu… — Ajoutez, pour achever de la peindre, qu’aimant à ce point la comédie et la jouant sans cesse, elle la jouait mal, et qu’elle n’en était que plus applaudie.

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