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42. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre septième. Les altérations et transformations de la conscience et de la volonté — Chapitre premier. L’ubiquité de la conscience et l’apparente inconscience »

On connaît le cas frappant des lésions de la moelle épinière, à la suite desquelles le sujet ne sent rien au-dessous de l’endroit blessé : le malade est alors coupé en deux. […] Il en est de même dans le cas de ces malades. […] — Puisque tout sent en nous, diront les partisans de l’inconscient, comment expliquer les cas d’apparente inconscience, où notre moi ne saisit plus rien ? […] Dans le premier cas, si notre moi n’aperçoit point ce qui se passe en nous, c’est que la conscience devient trop faible et trop indistincte ; dans le second cas, c’est qu’une partie du cerveau ou de la moelle épinière prend pour elle la fonction mentale ; dans le troisième cas, c’est qu’un autre moi tend à s’organiser aux dépens du moi central, qui se désorganise. […] Il peut aussi se produire des cas de corrélation défectueuse entre l’énergie du cerveau droit et celle du cerveau gauche : les deux exécutants ne s’accordent pas toujours entre eux.

43. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre III. Les immoralités de la morale » pp. 81-134

La satisfaction morale est, en ce cas, un plaisir de plus qu’on ne paye pas trop cher. […] L’égoïsme triomphera sans bruit dans des cas prévus, l’altruisme et le devoir auront leur tour. […] Il en est de même dans tous les cas. […] Cela donnerait des cas pathologiques intéressants. […] Cette conception du devoir est certainement un très beau cas de déviation morale.

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