I Toute la substance et toute la beauté de la philosophie de Platon, ou plutôt de Socrate, sont contenues dans le sublime dialogue du Phédon, que nous venons de lire ensemble. […] Les idées de Dieu sont le moule et le modèle de tout, la raison efficiente de toute beauté et de toute bonté dans les choses. […] Les théogonies indienne, persane, égyptienne, biblique même, qui toutes présentent au commencement une sorte de matière confuse et inorganique, nommée chaos, sur laquelle Dieu opère, en apparaissant, la forme, la vie, l’ordre, la lumière, la beauté, ont donné l’exemple de cette erreur.
Les livres, les livres de valeur, ne se font que du contrecoup de toutes les émotions produites par les beautés belles ou laides de la terre, chez une nature exaltée. […] Pour que la campagne nous parle, nous tente à la reproduire, il faut qu’elle se montre à nous sous de grands aspects, avec d’originales beautés, qu’elle soit dramatisée par un orage, par un coucher ou un lever de soleil. […] Le père, un géant mayençais, la mère, une géante ayant toujours une fluxion, et la tête embéguinée dans une fanchon, terminée par un petit nœud, ressemblant à un bouton de potiche, les deux filles, deux beautés de six pieds.