Des écrits d’un grand nombre de philosophes célèbres, il détache les définitions qu’ils ont cherché à donner de l’Art et de la Beauté ; il montre combien peu elles sont concordantes, combien elles sont vagues et imprécises. […] Sa conclusion est que l’Art échappe à toute définition absolue, que l’idée de Beauté est essentiellement variable, qu’en somme, l’esthétique ne peut prétendre à être une science. […] Elle ne peut pas être évaluée suivant les catégories du Beau ; elle n’a pas à se soumettre, comme la peinture, la sculpture, l’architecture, à la proportion, à l’harmonie et à la beauté des formes. […] La beauté est difficile (?), méfions-nous de la beauté ; et notamment de la mélodie.
Mais le personnage d’Hamlet, s’il doit son individualité à ce cachet historique, doit sa beauté et sa grandeur à une cause plus élevée : il dépasse l’histoire, enjambe le temps. […] Certes, cela a sa poésie, sa beauté et sa vérité. […] Il en est des phénomènes de notre vie morale comme des phénomènes de la beauté physique et de la santé ; leur origine est toujours plus ou moins lointaine et cachée. […] On eût dit la production de quelque artiste de génie qui est tellement habitué à créer la beauté, que dans ses fantaisies les plus bouffonnes il ne peut s’empêcher de songer encore à elle. D’ordinaire, la laideur est une négation de la beauté ; ici, elle n’en était que la joyeuse et amusante parodie.