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1105. (1859) Cours familier de littérature. VII « XLIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre » pp. 393-472

C’est un grand avantage pour parler d’un écrivain que d’avoir vécu dans sa familiarité, car il y a toujours beaucoup de l’homme dans l’auteur. […] Le grand homme inconnu écrit ou pérore dans son coin du monde ; pendant qu’il vit on fait peu d’attention à lui ; on ne le regarde que comme une curiosité littéraire ; ses volumes s’entassent sans beaucoup de bruit les uns sur les autres ; quelques esprits éminents et cosmopolites s’aperçoivent seuls qu’il y a quelque part on ne sait quelle voix qui rend des oracles dans la solitude. […] « Vous m’obligeriez beaucoup de me dire ce qui pourrait m’arriver de plus malheureux.

1106. (1860) Cours familier de littérature. X « LVe entretien. L’Arioste (1re partie) » pp. 5-80

— Je pense, dit la comtesse Léna, que, si l’Arioste avait écrit beaucoup de chants comme celui-là, il ne serait pas seulement l’Arioste, il serait tout à la fois l’Arioste et le Tasse. […] Maman, est-ce qu’il y a beaucoup d’Ariodant, beaucoup de Renaud et beaucoup de Ginevra dans le vrai monde ?

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