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2230. (1874) Premiers lundis. Tome II « Mort de sir Walter Scott »

Sans doute cette faculté puissante et féconde, à laquelle nous devons tant de nobles jouissances, tant d’heures d’une émotion pure, tant de créations merveilleuses qui sont devenues une portion de nous-mêmes et de nos souvenirs, sans doute cette belle faculté commençait à faiblir sensiblement ; on n’osait plus en attendre des chefs-d’œuvre comparables aux anciens ; on craignait même de la voir se complaire dans une postérité de plus en plus débile, comme il arrive aux plus grands hommes en déclinant comme le bon Corneille ne sut pas assez l’éviter dans sa vieillesse. […] Pourtant, son enfance connut toute la poésie de cette belle contrée, les courses aventureuses, les légendes qu’on racontait, et puis les souvenirs de Beattie, les chansons de Burns.

2231. (1875) Premiers lundis. Tome III «  La Diana  »

La France est une belle patrie ; elle a de ces jours où tous les cœurs n’ont qu’un seul vœu, qu’un cri éclatant ; ce sont des journées héroïques, populaires, militaires, même civiles, où l’on se retrouve, où tout se confond ; dates immortelles, véritables époques dans notre histoire ! […] Comme alors la France serait belle et forte, non-seulement dans ces grands jours qui ne sont qu’à elle dans l’histoire et par où elle éclate au monde, mais aussi dans ce tous les jours qui est bien de quelque prix dans la vie des peuples et dans celle des individus.

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