L’histoire de Gabrielle d’Estrées 40 est la meilleure revanche que l’auteur pût prendre et nous donner sur ses histoires de Madame du Barry et de Madame de Pompadour. […] Il y a bien une phrase dans l’introduction où il est question de l’image gracieuse de l’amour d’Henri IV et de Gabrielle ; mais c’est de suite fini, et l’auteur, qui a encore ce vieux œil de poudre sur la pensée, ne retourne plus à cette bergerie : il redevient et reste sérieux. […] Mais il est indifférent à cette vérité comme un homme, un diplomate, sur le soir d’un beau jour, qui aurait pris enfin son parti sur la présence du vice dans les choses humaines, et qui même irait jusqu’à croire qu’il y entre comme un ingrédient… Tels sont, en somme, les qualités et les défauts de ce livre à double titre, qui s’appelle également Gabrielle d’Estrées ou la Politique de Henri IV, et dont le second titre pourrait bien être le premier dans la pensée de son auteur. […] Malgré le peu de pente de l’esprit tout politique de l’auteur de Gabrielle d’Estrées à regarder du côté des causes morales, qui sont les influences décisives de l’histoire, cependant il ne peut s’empêcher de dire à plus d’une place de son ouvrage que les nombreuses amours publiques de ce chef d’État durent choquer si profondément l’esprit religieux et les mœurs de son siècle, que, son système politique eût-il réussi, il fût tombé par là encore !
Il faudra le génie, qui a le droit de parler de ce que tout le monde sait, parce qu’il y ajoute quelque chose que ne sait pas tout le monde, pour faire excuser la hardiesse d’un auteur qui s’en vient raconter ou décrire ce que tout le monde a vu ou pu voir, maintenant, à si bon marché : un coin quelconque de la planète ! […] Autrement, l’auteur aurait beau s’écrier : J’étais là, telle chose m’advint, ce langage de pigeon voyageur pourrait intéresser la femelle restée au logis et faire un succès de famille, mais ne passionnerait pas — si pigeons fussent-ils — les autres pigeons qui sont le public. […] Dans le petit livre d’About, qui est un livre de réaction contre la Grèce et peut-être contre la position de l’auteur, — lequel se venge comme il peut de la terrible nécessité d’envoyer, comme élève de l’École d’Athènes, une dissertation, officielle à l’Académie des Inscriptions ; — dans ce livre, tout de parti pris, le voyageur, qui n’a pas d’enthousiasme pour deux drachmes, n’a non plus ni humour ni humeur. […] L’auteur de La Grèce contemporaine traite la fille de Phidias comme une ancienne inclination retrouvée après dix ans d’absence, et dont on dit : « Mon Dieu !