D’ordinaire, le dessin de l’auteur, dans ses moindres pièces, est précis ; il dira, par exemple, à sa maîtresse au bord de la mer : « Vois-tu ceci » (grande description du golfe, du rivage), « c’est la terre ! […] L’autre endroit que je voudrais corriger est celui où l’auteur montre la cloche et l’âme chantant et sonnant à la voix du Seigneur, quelles que soient les souillures contractées ; le passage finit par ce vers : Chante, l’amour au cœur et le blasphème au front. […] Hugo a bien mieux apprécié l’auteur des sonnets et sa forme élégamment ciselée ; mais, par suite du défaut signalé tout à l’heure, il s’est glissé, dans les vingt-deux vers consacrés à la louange du mélodieux amant de Laure, deux mots criards qui rompent toute l’harmonie du ton : Je prends ton livre saint qu’un feu céleste embrase. […] On dirait qu’en finissant l’auteur a voulu jeter une poignée de lis aux yeux. Nous regrettons que l’auteur ait cru ce soin nécessaire.
Tout son bagage personnel consistait en quelques livres de vers récents, offerts par leurs auteurs, et que suffisait à contenir une petite étagère de bois, noircie d’encre. […] Bien que l’on commençât à s’occuper de lui dans les journaux, ses droits d’auteur ne lui rapportaient rien. […] Or, tandis qu’il m’initiait à la nouveauté de ce livre, précisément, l’auteur, auquel il avait adressé une courtoise invitation, se présenta. […] L’auteur se proclamait disciple de Balzac et de Zola. […] On espérait obtenir de l’Académie française un prix en argent que le dénuement de l’auteur nécessitait et qu’on lui eût fait parvenir d’une façon détournée.