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548. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Rivarol. » pp. 62-84

Ces articles de Rivarol ont été depuis réunis en volume, et quelquefois sous le titre de Mémoires ; mais ce recueil s’est fait sans aucun soin. On a supprimé les dates, les divisions des articles ; on a même supprimé des transitions ; on a supprimé enfin les épigraphes que chaque morceau portait en tête, et qui, empruntées d’Horace, de Virgile, de Lucain, attestaient jusque dans la polémique un esprit éminemment orné : Rivarol, même en donnant des coups d’épée, tenait à ce que la poignée laissât voir quelques diamants. […] Mais le côté social du Rivarol de la fin est trop resté dans l’ombre : il m’était très bien indiqué en peu de mots dans l’article de M. 

549. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Voltaire et le président de Brosses, ou Une intrigue académique au XVIIIe siècle. » pp. 105-126

Voltaire, à peine assis en Suisse, envoie à d’Alembert des articles pour l’Encyclopédie, qui se poursuivait jusque-là avec concert et sans trop d’obstacles. […] D’Alembert, qui a fait l’article Genève dans l’Encyclopédie et qui a révoqué en doute la foi sincère en Jésus-Christ des ministres protestants, soulève l’opinion à Genève, et Voltaire, qui est sur les lieux, s’en ressent. […] Mais, à y regarder de plus près, on distingue très bien que c’est une inquiétude à la fois nerveuse et intéressée qui le possède ; il sait à merveille pourquoi il fait tous ces maniements et remaniements au contrat ; il a l’air de citer comme textuels des articles qu’il sait ne point exister et que de parti pris il altère.

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