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2910. (1730) Des Tropes ou des Diférens sens dans lesquels on peut prendre un même mot dans une même langue. Traité des tropes pp. 1-286

Quand nous somes vivement frapés de quelque pensée, nous nous exprimons rarement avec simplicité ; l’objet qui nous ocupe se présente à nous, avec les idées accessoires qui l’acompagnent, nous prononçons les noms de ces images qui nous frapent, ainsi nous avons naturèlement recours aux tropes, d’où il arrive que nous fesons mieux sentir aux autres ce que nous sentons nous-mêmes : delà viènent ces façons de parler, il est enflamé de colére, il est tombé dans une erreur grossiére, flêtrir la réputation, s’enivrer de plaisir, etc. […] Les poètes prènent les hivers, les étés, les moissons, les autones, et tout ce qui n’arrive qu’une fois en une année, pour l’année même.

2911. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre premier. La Formation de l’Idéal classique (1498-1610) » pp. 40-106

Ainsi déjà s’exprimait Pétrarque dans une lettre à Boccace ; et en effet on mettra désormais son point d’honneur à développer en soi ce quiddam suum ac proprium, c’est-à-dire à différer des autres, pour arriver à les surpasser.

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