/ 2355
499. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « FLÉCHIER (Mémoires sur les Grands-Jours tenus à Clermont en 1665-1666, publiés par M. Gonod, bibliothécaire de la ville de Clermont.) » pp. 104-118

C’est à Riom qu’il s’arrête d’abord, c’est là qu’à propos d’une beauté, merveille de cette ville et de la province, il se fait au long raconter par une personne de qualité du pays tout un petit roman des amours de cette belle45, lequel ne tient pas moins de trente pages, et qui pourrait être vraiment de madame de La Fayette elle-même. […] Talon, en zélé procureur-général qu’il est, va tout d’abord visiter les prisons pour voir si elles sont sûres et capables de contenir autant de criminels qu’il espère en faire arrêter.

500. (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — III »

Jouffroy est celui de tous les spiritualistes, et comme de plus il élève la prétention d’avoir le premier donné à sa doctrine une valeur scientifique, il sera bon de le suivre dans son analyse et de l’arrêter au point où il tombera dans la pure abstraction. […] Ils lui accordent bien d’entrer en rapport avec le non-moi par la pensée et l’intelligence ; d’en connaître et d’en réfléchir les lois, d’en posséder la science, quoique encore cela soit impossible, sans que l’activité matérielle s’en môle à un certain degré ; mais dès que le moi désire modifier activement, transformer, embellir ce monde extérieur, ils l’arrêtent, ils l’avertissent comme s’ils n’en avaient que fort précairement le droit et le pouvoir ; de même en effet qu’ils nient la continuité entre le moi et la vie dite de nutrition, de même aussi ils nient la continuité essentielle du moi avec la vie dite de relation ; entre la pensée et l’acte, entre la volonté et l’acte, il y a pour eux un abîme, de même qu’il y en avait un entre la sensation et la pensée.

/ 2355