/ 2355
386. (1863) Le réalisme épique dans le roman pp. 840-860

Parlons sérieusement : aux prises avec l’impossible, l’auteur de Salammbô s’est senti arrêté à chaque pas, et, violant les conditions du vrai savoir, il a passé outre avec une intrépidité de matamore. […] Attirée par leurs blasphèmes et leurs dévastations impies, la fille du suffète, en l’absence de son père, descend les escaliers du palais pour arrêter les profanateurs. […] À toutes les pages, au milieu des meilleurs épisodes, on est arrêté par quelque détail impossible. […] Si je m’arrête à ce mot un instant, c’est pour montrer l’espèce d’emphase particulière à l’auteur de Salammbô.

387. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur de Latouche. » pp. 474-502

— C’est ce que je fais, monsieur le comte : mais ces boulevards, avec les caricatures, vous arrêtent à chaque pas ; une heure est bientôt passée : j’arrive devant le café Hardi, mes amis me font signe ; il faut bien déjeuner. — Mais enfin, en deux heures, monsieur, on a raison de tout cela ; et, parti à neuf heures de chez vous, vous pourriez encore être rendu à onze. — Oui, monsieur le comte : mais, au boulevard du Temple, on rencontre les parades, les marionnettes. — Les marionnettes ! […] Comment, monsieur, vous vous arrêtez aux marionnettes ! […] Victor Hugo ayant été arrêtée par la censure, M. de Latouche suspendit ses hostilités : Ce que je voulais de vous hier, mon cher ami, écrivait-il à M.  […] Après 1830, M. de Latouche ne sut point s’arrêter ni se modérer : la violence de son humeur et son irritabilité littéraire, transportée dans la politique, l’entraînèrent au-delà, on peut l’affirmer, de ses opinions véritables.

/ 2355