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41. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (2e partie) » pp. 417-487

Et voilà l’homme qu’un siècle entier a appelé philosophe ! […] Donc le législateur, ce n’est ni le rêveur qui appelle loi ses chimères, ni le tyran qui appelle loi ses caprices : ces lois-là emportent avec elles leurs perturbations et leurs révoltes. […] La véritable autorité sociale, qu’on appelle souveraineté, est donc divine ; divine, parce qu’elle est naturelle. […] On dirait que l’excès même d’évidence du droit de propriété a aveuglé, en les éblouissant, ces insurgés contre la nature qu’on appelle socialistes, sans doute comme on appelait à Rome les destructeurs d’empires du nom des nations qu’ils avaient anéanties. […] C’est ce qu’on a appelé avec parfaite raison l’égalité devant Dieu et devant la loi.

42. (1805) Mélanges littéraires [posth.]

On appelle ainsi le temps qu’on emploie dans les collèges à s’instruire des préceptes de la langue latine. […] nous en appelons au jugement des connaisseurs. […] Ils appelaient eloquens celui qui joignait à la qualité de disertus la connaissance de la philosophie et des lois ; ce qui formait, selon eux, le parfait orateur. […] Ce que nous appelons ici harmonie dans le discours, devrait s’appeler plus proprement mélodie : car mélodie en notre langue est une suite de sons qui se succèdent agréablement ; et harmonie est le plaisir qui résulte du mélange de plusieurs sous qu’on entend à la fois. Les anciens qui, selon les apparences, ne connaissaient point la musique à plusieurs parties, du moins au même degré que nous, appelaient harmonia ce que nous appelons mélodie.

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