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1197. (1853) Propos de ville et propos de théâtre

Ces vingt-trois dames, qui, pour la plupart, sont toutes demoiselles, appartenaient à l’aristocratie galante. […] Dans les cafés où se rassemblent les cabotins de la rampe et de la presse, tous les bons à rien faire, tous les bons à rien dire, toutes les paresses, toutes les impuissances, toutes les médiocrités, tous ceux qui donnent au public une si fâcheuse opinion de l’art auquel ils font semblant d’appartenir. […] À partir de ce moment, le pavé appartient à ceux qui ont l’habitude de le battre, et c’est en battant ce pavé-là, que Shakespeare a rêvé les types immortels de Juliette, de Cordélia, de Desdemone et de toutes les femmes-anges qui peuplent son répertoire. […] Les bras croisés entre sa peau et le drap de son habit, il désignait timidement aux passants, par un mouvement de la tête, un chapeau en ruine, au fond duquel on apercevait encore un double chiffre surmonté d’une couronne ducale. — Ce chapeau armorié d’un pauvre honteux, qui n’avait pour oreiller que le pavé de la rue, avait appartenu peut-être à un lord propriétaire du quartier. […] Augier reparut seul avec le Mariage d’Olympe, dont la chute triomphante fut la revanche complète et longtemps attendue du succès de Gabrielle. — Cette pièce n’était plus une transition, mais une franche apostasie des principes de l’école à laquelle il avait appartenu jadis. — Le jour où elle fut représentée, l’auteur reçut sa démission de membre de l’école du bon sens. — Cette rupture définitive fut une véritable fête littéraire, et si le Mariage d’Olympe tomba devant le parterre, la réputation de M. 

1198. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (2e partie). Littérature de l’Allemagne. » pp. 289-364

Toutes sont également faites pour la liberté, pour cette liberté qui, dans un état de société peu avancé, n’appartient qu’à l’individu ; mais qui, chez les nations appelées à la jouissance de véritables institutions politiques, est le droit de la communauté tout entière. […] Nous ne l’explorerons pas, comme le fait la philosophie de l’art, pour distinguer ce qui dans nos émotions appartient à l’action des objets extérieurs sur les sens, et ce qui émane des facultés de l’âme ou tient aux dispositions natives des peuples divers.

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