Il n’avait pas de plus grand plaisir, quand il écrivait dans un journal, que d’y faire passer de ces malices cachées, ce qu’on appelle des couleuvres, et dont on ne s’aperçoit qu’après la publication. […] Il n’osait pas lancer résolument son dard ou son javelot ; il n’osait point attaquer les gens face à face, et à peine si ceux qu’il visait en s’esquivant s’apercevaient que cela, allait à leur adresse.
Puis au revers de cela, comme, dans un album, ou au revers d’un dessin de Decamps se voit une pensée de Balzac, il sort de la bouche de ce diable d’homme, des silhouettes sociales, des aperçus sur l’espèce française et sur l’espèce anglaise, toutes nouvelles, et qui n’ont pas moisi dans les livres, des satires de deux minutes, des pamphlets d’un mot, une philosophie comparée du génie national des peuples. […] Dans la visite des chambres, il entend un frôlement de robe, aperçoit un pied sous un lit, tire à lui un bas de soie noire, au bout duquel il y a une jolie femme, et encore un autre pied et une autre jolie femme.