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813. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres inédites de P. de Ronsard, recueillies et publiées par M. Prosper Blanchemain, 1 vol. petit in-8°, Paris, Auguste Aubry, 1856. Étude sur Ronsard, considéré comme imitateur d’Homère et de Pindare, par M. Eugène Gandar, ancien membre de l’École française d’Athènes, 1 vol. in-8°, Metz, 1854. — II » pp. 76-92

Et au lieu de : « Frugibus alternis, non consule, computat annum », sans entrer dans une antithèse difficile, il dira nonchalamment : Il tient par les moissons registre des années… Mais surtout il y met à chaque instant ses impressions vraies, et les associe aux tons primitifs sans qu’on puisse les démêler. […] Quand des vaisseaux ont péri dans une tempête, même sous des zones plus heureuses, on découvre quelquefois, après des années, des débris et des épaves du naufrage égarés dans les mers du Nord et conservés aux confins de l’océan. […] [NdA] D’après la copie très authentique des lettres de Chapelain que j’ai sous les yeux, je rapporte celle-ci à l’année 1640. Dans les lettres imprimées de Balzac à Chapelain, on a porté les lettres correspondantes de Balzac à l’année 1641.

814. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Tallemant et Bussy ou le médisant bourgeois et le médisant de qualité » pp. 172-188

On est amené, même sans viser au parallèle, à rapprocher ces deux ouvrages, ces deux noms d’écrivains, et à dire quelque chose de ce genre de mémoires tout anecdotiques qui, sous des formes différentes, réussissent à se faire lire et à plaire après tant d’années. […] Quand de la place Maubert à la rue Montorgueil, où elle logeait, il allait voir certaine veuve qui avait pour lui des bontés, et que pour arriver moins crotté devant elle (les chaises et les galoches, qui furent une ressource quelques années plus tard, n’étaient pas encore inventées), il prenait un cheval de louage, on lui disait en le rencontrant : « Où vas-tu, chevalier ?  […] Il acheva de les écrire vers 1657, dans les années mêmes où la plume de Bussy prenait ses licences. […] Sa manière s’appliquerait très mal uu vrai règne de Louis XIV ; on ne se figure pas Tallemant à Versailles ; le médisant de ces futures années en aura l’ampleur et la grandeur : ce médisant de génie sera Saint-Simon.

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