Pour les Anglais, c’est une sorcière très puissante ; l’opinion est unanime et les témoignages abondent. […] Mais elle ne peut pas plus devenir protestante qu’elle ne peut devenir anglaise ou turque. […] C’est le seul écrivain anglais dont le nom, pendant cette longue période, fut connu sur le continent. […] Il en est un peu de la facilité de l’anglais comme de la supériorité des Anglais. […] Que doit donc être le terrien anglais ?
Par Sir Henry Lytton Bulwer, ancien ambassadeur Traduit de l’anglais par M. […] J’ai été chargé de le dire au ministre anglais. […] Le témoignage des Anglais d’alors bien informés ne saurait être indifférent à recueillir sur M. de Talleyrand. Sir Henry Bulwer est un peu doux et poli dans ses appréciations, comme il sied à un Anglais qui a tant vécu dans la haute société française ; mais voici un de ses compatriotes qui est plus haut en couleur et plus mordant : ce jugement parut dans le Morning-Post, à l’époque de la mort de Talleyrand ; je crois qu’il ne déplaira pas à cause de quelques traits caractéristiques qu’on chercherait vainement ailleurs : « Lorsque Talleyrand, nous dit l’informateur anonyme, était ici engagé dans les protocoles, lui qui dormait peu, il avait coutume de mettre sur les dents ses plus jeunes collègues, et nous avons trop bien éprouvé qu’au temps de la quadruple alliance et en plus d’une autre occasion, ses yeux étaient ouverts tandis que lord Palmerston sommeillait.