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1353. (1925) Promenades philosophiques. Troisième série

Comme organisateur, Fourier montrera encore beaucoup de naïveté, une confiance enfantine dans la docilité des hommes, mais, comme psychologue, il est loin d’être sot, et son analyse des passions n’est point sans valeur. […] Voici l’analyse d’une séance de l’année 1906 : « 9 h. 58. […] Le cerveau, après tant de recherches, d’études et d’analyses, demeure toujours un monde fermé.

1354. (1888) Impressions de théâtre. Deuxième série

Il n’a pas vu qu’il y a dans les tragédies de Corneille et de Racine tout autant d’action que cette forme dramatique en peut admettre : qu’augmenter la part de l’action extérieure, des surprises, des coups de théâtre, qui le plus souvent veulent être longuement amenés et expliqués, c’est diminuer d’autant la part de l’analyse et du développement des caractères et des passions ; que déplacer ainsi l’intérêt, le transporter des hommes aux événements, altérer par là le fond de la tragédie, et cependant en maintenir la forme et l’appareil, c’était, en réalité, la diminuer, la corrompre, la déshonorer. […] Joignez qu’il est brave : il y a bien quelque crânerie dans le détachement et dans le sang-froid avec lesquels il se livre à son exercice favori d’analyse et d’observation, une heure avant le terrible duel. […] Pour en revenir à mon sujet, l’hypnotisme est donc bien matière d’art, mais matière bonne pour le livre qui analyse, et qui, d’autre part, admet les demi-teintes, voire les demi-ténèbres, et la description du « je ne sais quoi », non pour le théâtre qui a besoin d’action et de clarté. […] Sans doute, ils ont déjà entre les mains des éditions de nos pièces classiques, très bien faites, très commodes, avec des introductions et des analyses qui les dispensent absolument d’affronter la lecture des textes. […] Et je réserve pour les mois de vacances l’analyse des livres (j’en ai un grand tas devant moi) qui ont trait au théâtre ou à son histoire.

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