que mon amour ne lui soit point funeste ! […] De son amour pour toi ton Dieu s’est dépouillé ; Ton encens à ses yeux est un encens souillé ! […] Il n’y a pas d’amour, dit-on : c’est vrai ; mais qui peut douter que, si la pièce eût été susceptible d’un amour profane, celui qui fit parler Phèdre et Bérénice n’eût su faire parler un amour hébraïque dans la langue de Salomon ? La vertu de ce drame est de n’avoir pas d’amour ; cette passion eût été déplacée dans le Temple ; ce sont les grandes et saintes passions divines qu’on veut y voir et y entendre. […] Un amour ici eût été une petitesse et une profanation.
Decamps nous a ménagé cette année une surprise qui dépasse toutes celles qu’il a travaillées si longtemps avec tant d’amour, voir les Crochets et les Cimbres ; M. […] La sainte Thérèse, telle que le peintre l’a représentée, s’affaissant, tombant, palpitant, à l’attente du dard dont l’amour divin va la percer, est une des plus heureuses trouvailles de la peinture moderne. — Les mains sont charmantes. — L’attitude, naturelle pourtant, est aussi poétique que possible. — Ce tableau respire une volupté excessive, et montre dans l’auteur un homme capable de très-bien comprendre un sujet — car sainte Thérèse était brûlante d’un si grand amour de Dieu, que la violence de ce feu lui faisait jeter des cris… Et cette douleur n’était pas corporelle, mais spirituelle, quoique le corps ne laissât pas d’y avoir beaucoup de part. […] Tassaert Un petit tableau de religion presque galante. — La Vierge allaite l’enfant Jésus — sous une couronne de fleurs et de petits amours. […] — De gros amours Empire sous prétexte de sylphes. — Il ne suffit donc pas d’être coloriste pour avoir du goût. — Sa Fanny est mieux. […] Corot. — Evidemment cet artiste aime sincèrement la nature, et sait la regarder avec autant d’intelligence que d’amour. — Les qualités par lesquelles il brille sont tellement fortes, — parce qu’elles sont des qualités d’âme et de fond — que l’influence de M.