Le Traité de l’amour de Dieu, l’Introduction à la vie dévote, ses Lettres à différentes personnes & sur différens sujets, sont autant de chef-d’œuvres de lumieres & de sentiment, capables de dompter les esprits rebelles, & d’émouvoir les cœurs endurcis. […] Qu’on les lise, à l’exemple de l’illustre Archevêque de Cambrai, pour acquérir cet amour de la vertu, inséparable de celui de la Religion, ce naturel, ce ton de candeur, cet air de sérénité, si rares dans tous les Ecrits, & destinés cependant à en être le plus doux charme. […] L’amour de l’ordre prévaut toujours contre les secousses turbulentes de la nouveauté : ceux-là seuls qui ont travaillé à le maintenir ou à le rappeler, peuvent être regardés comme la gloire & les vrais bienfaiteurs du genre humain.
Un homme qui sçait quelles inquiétudes la passion de l’amour est capable de causer : un homme qui sçait à quelles extravagances elle conduit les plus sages, et dans quels périls elle précipite les plus circonspects, desirera très-serieusement de n’être jamais livré à cette yvresse. […] Les poëtes dramatiques dignes d’écrire pour le théatre, ont toûjours regardé l’obligation d’inspirer la haine du vice et l’amour de la vertu, comme la premiere obligation de leur art. […] Une tragédie qui donneroit du dégoût des passions utiles à la societé, telles que sont l’amour de la patrie, l’amour de la gloire, la crainte du deshonneur, etc.