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939. (1904) Le collier des jours. Souvenirs de ma vie

Je n’aimais pas du tout m’approcher de ce gouffre. […] Je ne sais si j’exprimais par des mots ce que j’éprouvais, mais elle le comprenait très bien, puisqu’elle m’assurait qu’elle n’aimait pas ce petit garçon-là comme elle m’aimait, qu’elle ne l’avait jamais aimé la moitié autant ; qu’elle m’aimait, moi, plus que tous ses enfants réunis. […] En réalité, je n’aimais pas. […] Tante Lili aimait mieux coudre et s’occuper du ménage. […] Les tantes l’aimaient beaucoup et elle m’était, à moi, très sympathique.

940. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » pp. 140-141

Tant qu’un style simple & naïf aura de quoi plaire, ses Ouvrages seront lus avec plaisir par ceux qui aiment à retrouver les traces de l’ancienne aménité Françoise. […] Nous avons rappelé l’obscurité de sa naissance, parce qu’on aime à voir les Lettres honorées par des récompenses aussi considérables, quand les Littérateurs s’en rendent dignes par leurs mœurs & le bon usage de leurs talens.

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