» Tendre ami des Neuf Sœurs, mes bras vous sont ouverts ; Venez, j’aime toujours les vers. […] Sa passion pour la jeune fille qu’il aimait avait fini par devenir trop claire aux deux familles, qui, répugnant à unir un couple de cet âge et sans fortune, s’entendirent pour ne plus se voir momentanément. […] On aurait pu compter ce soir-là tout le bataillon sacré, tout le chœur choisi : de peur de froisser personne en mentionnant, en qualifiant ou en omettant, j’aime mieux renvoyer pour les noms le lecteur curieux aux collections de la Muse. […] On continua de se voir isolément et de s’aimer à distance. […] qu’il y ait eu des regrets de notre part, hommes de poésie discrète et d’intimité, à voir le plus entouré de nos amis nous échapper dans le bruit et la poussière des théâtres, on le concevra sans peine : notre poésie aime le choix, et toute amitié est jalouse.
Il aimait la dispute, s’y possédait et y prenait vite ses avantages. En tout, il aimait les grands sujets, les sujets qui ont du corps et de la prise ; il aimait les grandes routes, sûr qu’il était, avec sa carrure d’esprit et ses développements nombreux, d’y dominer la foule et d’y tenir le haut du pavé. […] Il fut fidèle à son parti ; et, puisque j’ai à noter tant de taches en lui et de laideurs, j’aime à prendre acte ici d’un fait à son honneur, tel que je le trouve consigné dans les papiers de Mallet du Pan33 : L’abbé Maury avait quarante mille livres de rente, dit M. […] Mais j’aime mieux indiquer une conversation très curieuse que le comte Joseph de Maistre eut avec le cardinal Maury à Venise en 1799, et dont il a noté quelques points comme singuliers. […] D’Alembert avait honte d’être de l’Académie des sciences ; un mathématicien, un chimiste, etc., ne sont entendus que d’une poignée de gens : le littérateur, l’orateur, s’adressent à l’univers, À l’Académie française, nous regardions les membres de celle des sciences comme nos valets, etc. » Maury aimait fort, en causant, ces sortes d’expressions, valet, gredin.