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1092. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre V. Jean-Jacques Rousseau »

Le père, pour une méchante affaire, est obligé de quitter Genève (1722) : il laisse son fils, dont il ne s’occupera plus guère, à l’oncle Bernard, homme de plaisir, à la tante Bernard, dévote austère, qui mettent l’entant en pension chez le pasteur Lambercier à Bossey, près de Genève, au pied du Salève. […] C’est la rupture définitive avec Mme de Warens, dont les affaires se dérangeaient de plus en plus ; désormais dans leurs rares relations les rôles seront intervertis, et Jean-Jacques enverra quelques petits secours à l’amie qui a tant fait pour lui. […] On riait de l’adultère, il a osé en faire une grosse affaire.

1093. (1922) Enquête : Le XIXe siècle est-il un grand siècle ? (Les Marges)

Un moment vient cependant où la plupart des Manuellistes prennent leur courage à deux mains : c’est lorsqu’ils ont affaire au xixe  siècle. […] En somme un siècle intéressant, et même un grand siècle si l’on veut, pour la passion qu’il apporta à toutes choses, pour sa curiosité, son sens du rétrospectif et son goût de l’aventure tout à la fois, mais un siècle plus européen ou même planétaire que national, ce qui explique le crédit dont il jouit à l’étranger : nous y avons fait les affaires des autres — et très peu les nôtres ; nous y avons été Calédoniens, Allemands, Borusses, Samoyèdes, Papous, Iroquois — et très peu Français ; nous y avons ouvert tant de fenêtres sur le dehors que nous n’avons plus été chez nous. […] Quant au jugement sur la qualité des œuvres, c’est affaire de goût personnel ; et il semble bien aussi de tendances politiques. « Réprobation » et « reconnaissance », « désarroi » et « envahissement » sont des termes qui désignent des préférences de sentiment.

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