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961. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVe entretien. Chateaubriand, (suite) »

Le style seul fut unanimement admiré, mais l’admiration n’est pas de la foi. […] Le drame de Moïse, par Chateaubriand, ne fut qu’une imitation impuissante de Racine ; il fit admirer, comme le paon, les découpures et les couleurs savantes de ses ailes, mais il ne s’en servit pas.

962. (1824) Observations sur la tragédie romantique pp. 5-40

Il y a cependant bien plus longtemps encore qu’ils écoutent et qu’ils admirent Shakespeare, ceux qui s’étonnent de la constance de notre goût pour Racine. […] Ce qu’il faut admirer dans le poète anglais, c’est qu’il a su peindre l’amour aussi fortement que la déraison ; les confondre, pour ainsi dire, en une même folie, en un seul malheur, et porter, par ce hardi mélange, le pathétique à son comble.

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