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395. (1890) Causeries littéraires (1872-1888)

Ils ne l’admireront pas comme stoïcien, mais la sympathie peut exister sans admiration. […] Mais, me dira-t-on, pourquoi, au lieu de dire : J’admire, dites-vous : Je suis tout prêt d’admirer ? […] Et, après avoir admiré cet art, disons que, si M.  […] Admirons cependant la dextérité avec laquelle M.  […] N’admirez-vous pas encore ici les grandes conséquences d’un jeu de mots ?

396. (1875) Premiers lundis. Tome III « Les poètes français »

Je continue sans doute de faire mes réserves, et je demeure récalcitrant ou, si l’on veut, classique sur quelques points ; mais en lisant certaines Chansons de geste, en étant obligé par profession de les étudier, de les analyser et de les démontrer à d’autres, comment n’en pas venir à en apprécier la matière, à en admirer le jet et la sève ? […] Nous qui sommes dès l’enfance accoutumés à admirer les grands incendies admirablement décrits, cet incendie de Troie et du palais de Priam qui se réfléchit aux flancs de l’Ida, aux flots de la mer de Sigée, et qui est comme un fanal éclairant glorieusement à nos yeux toutes les hauteurs de l’Antiquité classique : ……… Jam Deiphobi dedit ampla ruinam, Volcano superante, domus ; jam proximos ardet Ucalegon ; Sigea igni freta lata relucent ; mettons-y du nôtre, cette fois, puisqu’il s’agit des nôtres ; soyons humains et indulgents ; laissons-nous toucher par cet affreux incendie d’une abbaye en Vermandois. […] Mais admirez le hasard des choses et leur ironie ! […] Les critiques, s’ils n’y prennent garde, sont de plus en plus portés à admirer dans un auteur moins encore ce qui y est que ce qu’ils y mettent.

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