Il songe, parmi des cuirs somptueux, et devant une vitrine où j’ai admiré de minuscules souliers sertis de pierres éclatantes, à l’existence dont le pathétique l’a si fort éprouvé. […] On ne sait ce qu’on y doit admirer le plus, dans ces Lectures pour une ombre, de la perfection de l’écrivain ou de la noblesse de l’officier.
Mauclair s’empare de cette formule sèche et rude, l’enveloppe dans les somptueux plis de son style opulent ; il drape, il ajuste, il ordonne, il dispose ; les longues étoffes deviennent tunique, robe et manteau ; le mannequin s’anime ; en vérité il sourit et on croit qu’il respire ; la créature est complète : on la voit, on l’admire, on l’aime. […] Après l’originalité de leur style, l’importance de leur rôle littéraire, historique, artistique, ce qu’il faut admirer chez les Goncourt, et chez le survivant jusqu’à la dernière heure, c’est la fécondité.