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947. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Léon Gozlan » pp. 213-230

Dans un autre temps qu’à une époque où la production intellectuelle se répand d’autant sur le marché qu’elle est plus inconsistante et plus lâche, l’œuvre de Léon Gozlan, composé d’une vingtaine de volumes, sans compter ses pièces de théâtre, pourrait sembler considérable ; mais nous sommes trop accoutumés à ce prétendu tour de force de la production toujours prête, qui n’est guères plutôt qu’une preuve de faiblesse, pour admettre que vingt volumes in-18, dans une vie tout entière, dans un remuement de plume qui dura trente-cinq ans, soit quelque chose de bien imposant par son ensemble et par sa masse.

948. (1910) Rousseau contre Molière

J’ai toujours sur ce point l’argument suivant : Admettez-vous les sermonnaires ? […] Admettez-vous qu’ils la fassent ? […] Ajoutons ces talents d’agrément, si odieux à Fénelon, et que Rousseau aime fort, avec une certaine crainte, et par conséquent admet et souhaite avec une certaine restriction. […] Admettons que l’éducation par l’instruction soit purement une erreur (et je suis de ceux qui, sans être de cet avis, sont très loin de le trouver entièrement faux), et voyons l’éducation que Rousseau donne à Sophie. […] Il admet qu’on désire un peu de talent de conversation ; car il admet qu’on reçoive 6 Dès qu’on reçoit, il faut savoir causer, savoir démêler les sentiments de ceux qu’on reçoit, et même avoir l’art de les retenir ; et de là, art de causer, psychologie, coquetterie, le tout à l’avantage d’un mari qui aime à ne pas rester toujours seul.

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