J’admets, comme un fait indiscutable, une grande poussée des esprits artistes vers un art purement symboliste. […] J’admets. […] Cela s’admettrait ! […] Nous admettons les farces de MM. […] — Vous admettez donc que le mouvement symboliste doit quelque chose à l’influence de Wagner ?
Notre sentiment de la durée, je veux dire la coïncidence de notre moi avec lui-même, admet des degrés. […] Bornons-nous à rappeler que l’extension admet des degrés, que toute sensation est extensive dans une certaine mesure, et que l’idée de sensations inétendues, artificiellement localisées dans l’espace, est une simple vue de l’esprit, suggérée par une métaphysique inconsciente bien plutôt que par l’observation psychologique. […] Mais, dans une certaine mesure, et pour le but spécial que je poursuis, je puis admettre que les choses se passent comme si le groupe eau-casserole-réchaud allumé était un microcosme indépendant. […] Mais admettons que le choix soit tout indiqué, imposé même par l’expérience : la loi n’en restera pas moins une relation, et une relation consiste essentiellement en une comparaison ; elle n’a de réalité objective que pour une intelligence qui se représente en même temps plusieurs termes. […] Une hypothèse de ce genre est aussi irréfutable qu’elle est indémontrable ; mais parler d’un univers infini consiste à admettre une coïncidence parfaite de la matière avec l’espace abstrait, et par conséquent une extériorité absolue de toutes les parties de la matière les unes par rapport aux autres.