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284. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Essais de politique et de littérature. Par M. Prevost-Paradol. »

Il a obtenu dans sa première jeunesse le prix d’éloquence à l’Académie française pour l’Éloge de Bernardin de Saint-Pierre ; je ne vois pas qu’il ait même fait imprimer cet Éloge ; il n’en a donné qu’un court extrait sur Paul et Virginie. […] Il n’avait que vingt ans quand il fut couronné par l’Académie française pour cet Éloge, qu’il n’a sans doute pas jugé depuis assez mûr. […] Un remarquable mémoire, du Rôle de la Famille dans l’Éducation (1857), couronné par l’Académie des sciences morales et politiques, termine cette suite de noviciats et d’épreuves sans fatigue, que récompensait chaque fois le succès. […] Enfin justice s’est faite, le bon goût a été vengé ; un véritable homme d’esprit, de talent et de tact est venu rendre inutile cet empressé vétéran. — Je ne sais ce qu’on fera et je n’ai pas voix au chapitre ; mais, à ne compter que les services, il mériterait bien d’être de l’Académie avant lui.

285. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. (suite et fin.) »

Lauréat des académies, et en particulier de l’Académie française en 1837 pour son Ode de l’Arc de triomphe de l’Étoile, cette date marquée d’un clou d’or dans sa vie avait été son plus brillant moment. […] Le ministre de l’Instruction publique, M. de Salvandy, lui écrivit, tout électrisé, au sortir de la séance : « Monsieur, je double le prix… Je regrette de ne pouvoir mieux vous prouver l’estime que m’ont inspirée vos patriotiques vers : eux aussi semblent sculptés en granit. » Sur des sujets moins ambitieux et moins solennels, Boulay-Paty avait pendant des années remporté toutes les formes et les variétés de prix que l’Académie des Jeux floraux peut décerner : ces fleurs artificielles (souci, églantine, amarante, etc.), étaient rangées chez lui et conservées sous verre, chacune dans son bocal. […] Maintenant qu’il est de l’Académie française, on peut nommer, sans lui faire tort, M. 

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