M. de Montcrif, auteur de plus d’un ouvrage en prose sur la morale & sur la littérature, & de quelques poësies, soutint la négative dans une dissertation lue à l’académie Françoise. […] Le systême de M. de Montcrif est opposé à celui de Despréaux, qui n’avoit rien tant à cœur que de voir ériger en auteurs classiques nos meilleurs écrivains, & qui vouloit que l’académie Françoise travaillât en conséquence, & s’occupât à les épurer de toutes les fautes de langage, à leur donner force de loi, à les empêcher de vieillir & de tomber journellement. […] Dans son discours de réception à l’académie Françoise, il invite ses nouveaux confrères à tâcher d’établir sur la langue un point fixe auquel l’Europe puisse s’en tenir, & qui empêche nos écrivains d’innover*.
Dernièrement nommé à l’Académie, Augier est entré là comme il est entré au théâtre, comme il est entré dans la faveur de l’opinion. […] Son livre doit être signalé d’autant plus aux jugements de la Critique, qu’il est d’un bon exemple qu’on sache, au moment où Augier vient d’être nommé à l’Académie, ce que la langue française doit à un pareil poète. […] entrera-t-il de bonne heure à l’Académie ?