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997. (1898) La poésie lyrique en France au XIXe siècle

C’est que, derrière la création, ce qu’il aperçoit sans cesse, c’est le Créateur ; de ce qui est relatif, passager et changeant, il s’élève à l’Être souverain, absolu : la nature lui apparaît comme une sorte de temple où se fait le sacrifice en l’honneur du Créateur ; la nature, il la voit toujours adorant et remerciant Dieu. […] Le principe de cette poésie, nous l’avons vu exprimé d’une façon extrême, absolue, poussée jusqu’il ses extrêmes limites, par Alfred de Musset. […] Cette théorie, je n’ai pas besoin de vous le dire, prise sous une forme aussi absolue, est une théorie fausse. […] Voilà le départ absolu que le poète arrive à faire entre lui et son œuvre. […] Il avait déjà publié des vers, mais ces vers, comme cela est assez naturel, étaient tombés au milieu du silence le plus complet et de l’inattention la plus absolue.

998. (1898) XIII Idylles diaboliques pp. 1-243

. — L’homme grimpe aux arbres, casse les œufs, croyant y trouver l’Absolu. […] En apparence ces efforts divergent, en absolu, ils convergent. […] Sa soif de certitude, dardée comme une flèche de flamme, vise l’absolu. […] Ils repoussent cette notion vitale : l’art n’est pas un absolu se suffisant à soi-même hormis toutes contingences. […] En vain, je tâchais de lui faire comprendre combien était admirable la patience de Darwin à l’affût d’une loi naturelle, en vain j’essayais de l’intéresser à ce sublime espionnage de la vie : la science, lui grognait, déclarant abominable la réalité et réclamant l’absolu.

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