Horace et Virgile sont pour nous comme Racine et Boileau.
Il y a un drame dans René, non une éthique, non pas même une tragédie classique, plus d’une pièce de Racine étant, en son fond, une sorte de traité des passions. […] Même dans le domaine de la foi, Chateaubriand devrait bien remarquer que Racine chrétien de cœur, est beaucoup plus biblique que chrétien dans Athalie. […] Mais le malheureux imitera Racine le fils : L’aveugle né voyait, sans pouvoir le comprendre, Le lépreux et le sourd se toucher et s’entendre. […] Très certainement il n’a pas connu la passion d’un Catulle59, ou seulement d’un Tibulle, ou même d’un Racine, qui n’aimait guère, mais qui aimait à être aimé, d’où vient qu’il a fait parler mal ses amoureux et admirablement ses amoureuses. […] Moins original que ses prédécesseurs immédiats, que Lamartine, que Vigny, que Chateaubriand, comme idées et comme sentiments, il est plus original comme style que Lamartine, que Vigny, que Chateaubriand, que Rousseau, que Sévigné, que Racine, et je ne m’arrête que parce que voici venir La Fontaine.