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206. (1778) De la littérature et des littérateurs suivi d’un Nouvel examen sur la tragédie françoise pp. -158

Nous n’avons plus, si l’on veut, des Corneille, des Racine, des Boileau, des Nicole, des Bossuet, &c. […] Racine me paroît constamment caché derrière ses personnages, & habile à leur insinuer son langage harmonieux. […] Ce morçeau est supérieurement écrit ; mais il est trop beau, puisqu’il me montre plus Racine, que la plaintive & désolée Monime. […] C’est le paralèle de Corneille & de Racine. […] & voilà pourquoi Racine & Boileau ont si mal apprécié la Fontaine, le Tasse, Milton, &c.

207. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « La Bruyère »

Une seconde génération très-distincte et propre au règne même de Louis XIV, est celle en tête de laquelle on voit Boileau et Racine, et qui peut nommer encore Fléchier, Bourdaloue, etc., etc., tous écrivains ou poëtes, nés à dater de 1632, et qui débutèrent dans le monde au plus tôt vers le temps du mariage du jeune roi. Boileau et Racine avaient à peu près terminé leur œuvre à cette date de 1687 ; ils étaient tout occupés de leurs fonctions d’historiographes. Heureusement, Racine allait être tiré de son silence de dix années par madame de Maintenon. […] Je l’avois assez connu pour le regretter et les ouvrages que son âge et sa santé pouvoient faire espérer de lui. » Boileau se montrait un peu plus difficile en fait de ton et de manières que le duc de Saint-Simon, quand il écrivait à Racine, 19 mai 1687 : « Maximilien (pourquoi ce sobriquet de Maximilien ?) […] On y voit trace d’une manière de juger littéralement l’illustre auteur, qui devait âtre partagée de plus d’un esprit classique à la fin du xviie et au commencement du xviiie  siècle : c’est le développement et, selon moi, l’éclaircissement du mot un peu obscur de Boileau à Racine.

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