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1074. (1888) Études sur le XIXe siècle

Là, il reprochait à Delille une excessive « recherche d’expressions antithétiques », déclarait couramment que « les pièces de Shakespeare et de Schiller ne diffèrent des pièces de Corneille et de Racine qu’en ce qu’elles sont plus défectueuses », conseillait à Michelet de « resserrer sa pensée dans un petit nombre de vers », s’extasiait sur le talent de Scribe et la nouveauté du sujet de la Somnambule.

1075. (1853) Histoire de la littérature française sous la Restauration. Tome I

Villemain, à qui nous empruntons cette anecdote, résume ainsi la part de M. de Féletz dans la collaboration du journal : « Pendant douze ans, il écrivit avec succès sous l’empire, sans jamais abandonner une conviction ni une amitié, et sans louer jamais l’empereur. » C’est ainsi que le Journal des Débats, faisant passer, à l’aide des complaisances de Geoffroy, les rigueurs de M. de Féletz, put, pendant un certain temps, continuer le mouvement littéraire et philosophique que Chateaubriand, Bonald et de Maistre avaient commencé au début du siècle ; louer la gloire disgraciée de Delille, le génie rebelle de Chateaubriand ; envelopper la question politique dans la question littéraire, le culte de Louis XIV dans celui de Racine ; rendre justice au gouvernement du passé, sous prétexted’histoire ; rappeler parfois les principes du droit et de la justice, sous prétexte de philosophie, et poursuivre le parti révolutionnaire sous les traits de l’école de Voltaire. […] Il y a en lui comme un doux et dernier reflet de la littérature de Racine et comme une aurore un peu pâle d’une littérature nouvelle ; son talent porte tantôt la trace de la mélancolie antique, tantôt celle de la rêverie moderne, et c’est un aimable demeurant du dix-septième siècle, qui a gardé quelque chose de son commerce avec la muse d’Atala et de Cymodocée.

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