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246. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVI. La littérature et l’éducation publique. Les académies, les cénacles. » pp. 407-442

Esther et Athalie trouvent déjà grâce auprès de Rollin, si Molière est encore écarté. […] C’est pourquoi, une trentaine d’années après, quand la littérature de ruelle et d’alcôve devient matière à raillerie, quand Molière et Boileau livrent à la risée Chapelain, Cotin et les autres petits grands hommes de la même école, l’Académie garde tant qu’elle peut son admiration et ses suffrages aux écrivains abandonnés par la faveur publique. Elle ne daignera jamais admettre Molière, ce moqueur ; elle ne subira Boileau que sur un ordre formel de Louis XIV ; elle recevra de mauvaise grâce La Bruyère ; c’est presque à contre-cœur qu’elle se laissera envahir par les maîtres de la génération nouvelle. […] Aidé de Molière, qui avait donné le premier coup de balai, de Racine, de Furetière, qui mordaient à belles dents, il chassait gaillardement hors de son chemin les illustres de l’époque précédente. […] C’est pour ces petites coteries littéraires qu’a été fait le vers de Molière : Nul n’aura de l’esprit, hors nous et nos amis.

247. (1836) Portraits littéraires. Tome II pp. 1-523

Molière. […] Je suis loin de blâmer la crudité des expressions que Molière a placées dans la bouche d’Armande. […] Clitandre, dans la pensée de Molière, concilie heureusement la politesse élégante et la passion sincère. […] Après avoir parodié Goethe et Molière, M.  […] Molière aussi est livré pieds et poings liés à l’impitoyable tradition.

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