Mais lorsque, le 4 août 1914, dépliant un numéro du Matin, je lus en gros caractères « L’Allemagne déclare la guerre à la France », j’eus la sensation soudaine d’une invisible présence que tout le passé aurait préparée et annoncée, à la manière d’une ombre précédant le corps qui la projette. […] Nous avons développé cette conception du hasard dans un tours professé au Collège de France en 1898, à propos du Peri heimarmenès d’Alexandre d’Aphrodisiade.
Il n’y a rien de comparable à ces discours contre Verrès, que les deux immortels discours de Burke et de Sheridan contre lord Hastings et contre les spoliateurs de l’Inde dans le parlement britannique ; peut-être aussi, en France, l’accusation et la contre-accusation mutuelle de Robespierre et de Vergniaud se vouant l’un l’autre à la mort dans les séances de la Convention qui précédèrent la mort des Girondins.