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26. (1828) Introduction à l’histoire de la philosophie

En un mot il conçoit Dieu. […] Un Dieu qui nous est absolument incompréhensible est un Dieu qui n’existe pas pour nous. […] La manifestation de Dieu est impliquée dans l’idée même de Dieu et de ses attributs essentiels. […] Non certes ; car qu’est-ce que Dieu ? […] Il en est de même pour celle de Dieu.

27. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Pensées de Pascal. Édition nouvelle avec notes et commentaires, par M. E. Havet. » pp. 523-539

Il fait le nœud et le noue d’une manière insoluble, afin que plus tard il n’y ait qu’un Dieu tombant comme un glaive, qui puisse le trancher. […] J’ai pris Fénelon dans le Traité de l’existence de Dieu, et Bossuet dans le Traité de la connaissance de Dieu et de soi-même ; et, sans chercher à approfondir la différence (s’il en est) de la doctrine, j’ai senti avant tout celle des caractères et des génies. […] Pascal, tout d’abord, commence par rejeter les preuves de l’existence de Dieu tirées de la nature : « J’admire, dit-il ironiquement, avec quelle hardiesse ces personnes entreprennent de parler de Dieu, en adressant leurs discours aux impies. […] Ce qui porte Bossuet à Dieu, c’est plutôt le principe de la grandeur humaine que le sentiment de la misère. […] Non content de croire avec Bossuet et Fénelon, et avec tous les chrétiens, à un Dieu caché, il aime à insister sur les caractères mystérieux de cette obscurité ; il se plaît à déclarer expressément que Dieu « a voulu aveugler les uns et éclairer les autres ».

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