Un autre aurait pu dire également : « Voilà mon drame qui passe. » Une chose entre autres qui m’a frappé dans ces événements si étonnants, et dont je ne prétends point d’ailleurs diminuer la portée, c’est, à travers tout, un caractère d’imitation, et d’imitation littéraire. […] Ordinairement la littérature et le théâtre s’emparaient des grands événements historiques pour les célébrer, pour les exprimer : ici c’est l’histoire vivante qui s’est mise à imiter la littérature.
Ce n’est que depuis 1848 que M. de Montalembert, acceptant la leçon des événements, a cessé d’être un orateur de parti pour se montrer un orateur tout à fait politique. […] Ici l’approche des grands événements dont il sent à l’avance le courant électrique, enflamme l’orateur : ce n’est plus de la Suisse, ni de la souveraineté cantonale, ni des jésuites d’au-delà du Jura, qu’il parle ; il s’agit bien de tout cela !