On étudiait le front de la victime, et les scélérats y cherchaient la candeur et la vertu, comme un juge tâche d’y découvrir le crime caché du coupable4. » Le dialogue de Rosse et de Macduff rappelle celui de Flavian et de Curiace dans Corneille, lorsque Flavian vient annoncer à l’amant de Camille qu’il a été choisi pour combattre les Horaces : Curiace. […] La ressemblance est frappante : pour peu que l’on continue en France à étudier les idiomes étrangers, et à nous inonder de traductions, notre langue perdra bientôt cette fleur native et ces gallicismes, qui faisaient son génie et sa grâce. […] Mais quel abus n’en fait-on pas aujourd’hui, et dans la manière dont on l’étudie, et dans les conséquences qu’on veut en tirer !
Il a étudié la médecine, et s’en sert pour occuper les fossoyeurs, « pour fournir à leurs bras des tombes à creuser, et des glas de morts à mettre en branle. » Il s’est donné la joie « de remplir en un an les prisons de banqueroutiers, de combler d’orphelins les hôpitaux, et, à chaque lune, de rendre fou quelqu’un, ou de pousser un homme au suicide. » Toutes ces cruautés, il les étale, il s’en applaudit, comme un démon qui se réjouit d’être un bon bourreau, et d’enfoncer les patients dans la dernière extrémité de l’angoisse.