de Luc, ou l’ouvrage cité par Rollin, dans le livre de ses Études, intitulé De la philosophie. […] Nous avons parlé des études françaises et il n’y a pas longtemps qu’elles étaient interrompues. […] — Il aurait même excellé dans les grâces du langage, s’il avait voulu en faire une étude. […] J’ai toujours trouvé dans l’étude quelque noble raison de supporter patiemment mes peines. […] Rien n’est plus propre que l’étude à dissiper les troubles du cœur, à rétablir dans un concert parfait les harmonies de l’âme.
VII Bientôt les premières études de langues commencées sans maître dans la maison paternelle, puis les leçons plus sérieuses et plus disciplinées des maîtres dans les écoles, m’apprirent qu’il existait un monde de paroles, de langues diverses ; les unes qu’on appelait mortes, et qu’on ressuscitait si laborieusement pour y chercher comme une moelle éternelle, dans des os desséchés par le temps ; les autres qu’on appelait vivantes, et que j’entendais vivre en effet autour de moi. […] Les années austères de ces études s’écoulèrent ainsi. […] Sa figure avait la franchise virile du soldat ; mais ses yeux pénétrants, sa bouche pensive, ses joues pâlies par l’étude annonçaient aussi l’homme intellectuel et le cœur sensible jusqu’à la mélancolie. […] XXIII M. de Valmont avait eu l’occasion ainsi de me voir enfant dans le cabinet d’étude de mon oncle ; il m’avait même donné en passant quelques leçons de complaisance pour l’étude du grec et du latin. […] XXXI Cette impression croissante se renouvela et s’accrut, connue on le pense bien, par les hautes études de mon adolescence, par les ennuis d’une longue oisiveté dans ma jeunesse inoccupée, qui ne trouvait son aliment que dans la lecture, par le besoin d’exprimer dans la solitude ces premières passions, qui, après avoir parlé en ardeur et en larmes, s’amortissent en parlant en vers ou en prose ; enfin par ces premières amours de l’imagination ou du cœur qui empruntent tous la voix de la poésie : la poésie !