Renouvier, n’a été qu’une conjuration contre la liberté et contre l’existence même. » Montrer d’abord, par une esquisse sommaire des principales conceptions métaphysiques, qu’entre toute spéculation de ce genre et les enseignements de la psychologie, il y a contradiction ; puis essayer d’établir que cette contradiction ne saurait, si l’on ne peut la résoudre, infirmer le témoignage de la conscience ; faire voir enfin le parti que toute spéculation philosophique peut tirer des lumières de cette conscience pour l’ordre de problèmes qu’elle poursuit : tel est le triple objet de notre recherche dans cette troisième et dernière étude. […] Quand l’esprit de système semble s’éteindre ou du moins languir sur un ordre d’études, on le voit se ranimer et redoubler d’ardeur sur un ordre différent. […] La psychologie ne serait ainsi que le couronnement d’un édifice scientifique aux parties homogènes dont la base est la mécanique : à celle-ci, l’étude du mouvement absolument simple ; aux sciences intermédiaires, telles que la physique, la chimie et la biologie, l’étude du mouvement plus ou moins composé ; à la psychologie enfin, l’étude du mouvement à son maximum de composition. […] La méthode expérimentale appliquée aux études morales est bonne, dans une certaine mesure. […] » Un grand effort se fait depuis quelque temps pour transformer les études de l’ordre moral et en faire de véritables sciences en leur assignant le même objet qu’aux sciences physiques et naturelles, à savoir la recherche des lois qui régissent les faits.
Il fit d’excellentes études au Lycée Napoléon, sans pourtant obtenir plus de deux accessits au Concours. […] Tout en suivant ses études, le jeune homme, on le pense bien, ne s’y astreignait pas. […] En présence d’une nature si complexe, mais si loyale et si franche, qu’avons-nous après tout à craindre de pousser jusqu’au bout l’étude ? […] On voit combien la philosophie est allée prenant chaque jour plus de place dans ses études ; ce qui avait été longtemps un culte secret a fini par éclater. […] Une étude du genre de celle-ci a ses limites, et un portrait n’est pas un tableau.