« Un Etranger entrant dans Paris, demande à la Barriere la demeure de M. […] Comment, reprit avec colere l’Etranger, vous n’en savez rien ! […] L’Etranger furieux continue son chemin, en ne cessant de répéter : Quoi donc, aux Barrieres ne pas savoir la demeure de M. de Fontenelle !
Chalciope de son côté, saisie de crainte pour ses enfants qui sont devenus suspects au roi son père, fait en ceci cause commune avec les étrangers, et a déjà songé à implorer sa sœur. […] Elle se figurait encore qu’elle-même en venait aux prises avec les taureaux, et triomphait de l’épreuve aisément ; mais que ses parents refusaient de tenir leur promesse, parce que ce n’était pas à la jeune fille, mais à lui-même, qu’ils avaient imposé la condition de les dompter ; que de là s’élevait un grand conflit entre son père et les étrangers ; que les deux partis s’en remettaient à elle comme arbitre, pour qu’il en fût selon que son cœur en déciderait ; et qu’elle tout d’un coup, sans plus se soucier de ses parents, faisait choix de l’étranger ; qu’alors ils étaient saisis d’une immense douleur, et qu’ils s’écriaient de colère. […] Tout mon cœur est en suspens pour cet étranger. […] Seule donc, durant la nuit, et partagée entre mille résolutions contradictoires, elle se débat avec elle-même : elle regrette de n’être point morte de mort naturelle, de n’avoir point été frappée des flèches de Diane avant l’arrivée de cet étranger. […] Et toi, ô Étranger, que la mer ne t’a-t-elle englouti avant que tu aies touché la terre de Colchide !