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1151. (1914) En lisant Molière. L’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

La France se sent débarrassée des éternels agitateurs que, de 1610 à 1653, étaient les grands seigneurs suivis des petits et qui ont été définitivement réduits à la fin de la Fronde. Elle réalise son rêve éternel qui est un pouvoir très fort, qui ne soit pas bête. […] Remarquez bien que c’est un type éternel, car il est essentiellement naturel, et qu’il aura toujours des partisans plus ou moins dissimulés. […] Le type est éternel. […] Leur mot éternel est : « Est-il possible qu’il arrive du bonheur ? 

1152. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome I

Il trouve, pour traduire l’extase où la possession de cette femme le jette, des phrases lyriques, lui, le moins lyrique des hommes : « Malheur », s’écrie-t-il, « à celui qui, dans les premiers moments d’une liaison d’amour, ne croit pas que cette liaison doit être éternelle ! […] Mais incessamment aussi ces phénomènes s’écroulent, et incessamment une inexplicable force située au cœur du monde les renouvelle, qui manifeste sa puissance par un éternel développement de ces phénomènes caducs. […] C’est quand il est bon qu’il veut que la vertu corresponde à un ordre éternel. […] Un éternel refrain de gémissante angoisse y passe et repasse, tantôt simple et nu, tantôt familier, tantôt lyrique. […] « Sois en harmonie avec le cosmos », disait Marc-Aurèle, et l’auteur de l’Ethique : « Le sage est celui qui participe par sa pensée à l’éternelle nécessité de la nature.

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